Introduction

7/11/2018 | Accueil | 0 commentaires

INTRODUCTION

Ma découverte de l’intérêt du « Régime Seignalet », c’est-à-dire de l’alimentation sans gluten ni laitages, provient d’un ensemble de circonstances fortuites : certains y verront le hasard, d’autres la Providence.

Le point de départ de cette découverte, passe par Marrakech, au Maroc. En effet, en avril 2003 (à 63 ans), je me rends dans cette ville pour un congrès de pharmaciens. Ce congrès est présidé par le Pr Luc Montagnier, futur Prix Nobel de médecine pour ses travaux sur le virus d’immunodéficience humaine (VIH), connu du grand public sous le nom de virus du Sida.

L’intervention du Pr. Luc Montagnier va durer environ quarante-cinq minutes, mais elle sera déterminante pour moi. Il nous explique qu’il mène deux études cliniques, l’une en France, l’autre en Afrique noire sur le Sida : des patients atteints du Sida, tous sous trithérapie (association de trois médicaments antiviraux), vont être divisés en deux groupes tant en France qu’en Afrique noire. Un groupe est traité par la trithérapie seule, l’autre groupe reçoit en plus, des vitamines, des minéraux et des huiles alimentaires équilibrées en oméga 3 et oméga 6. Les résultats me laissent « rêveur », mais surtout étonné. En effet, la différence de la charge virale en VIH entre les deux groupes est de 30 à 40 % au bout de quelques mois. Ainsi, le groupe qui reçoit des vitamines, des minéraux et des huiles contenant des graisses oméga-3 voit sa charge virale baisser de 30 à 40 % par rapport au groupe de patients qui est traité par la seule trithérapie.

Je me souviens encore de ce moment où tout a basculé dans ma tête, je me dis : « c’est incroyable ». Mais le témoignage du Professeur Luc Montagnier est apologétique, c’est-à-dire digne de foi. Donc, je crois.

De retour en France, je vais mettre à jour mes connaissances en biochimie, en chimie et en physique des atomes. J’ai la chance d’avoir une bonne formation de base : certes pharmacien, mais en plus Interne en Biologie des Hôpitaux de Lyon.

MON PARCOURS DE BIOLOGISTE

A  25 ans (en 1965), je suis rattaché auprès du Service du Pr. Jules Traeger dans le service des maladies rénales. Pendant deux ans, je vais participer de près aux premières transplantations rénales de Lyon, dont la première a lieu en 1962. Mon travail consiste à contrôler en permanence l’assurance qualité des analyses biochimiques des transplantés, exécutées dans le Service du Laboratoire de Biochimie du Pr. René Malein, jeune agrégé de 36 ans, à l’Hôpital de l’Antiquaille, situé sous la colline de Fourvière. Les bilans sont nombreux et rapprochés à raison d’un grand bilan toutes les six heures par personne transplantée.

En 1967, je suis nommé Assistant en Biologie, auprès du Pr. André Badinand, au Laboratoire Central de Biochimie à l’Hôpital Edouard Herriot (dit Grange Blanche). A cette époque, cet hôpital comptait environ 2500 lits, l’un des plus grands d’Europe.

Ensuite, je ferai une carrière de Biologiste Chef de Service des Hôpitaux à Semur-en-Auxois petite ville de Bourgogne.  En effet en 1972, on me demande de créer de toute pièce le Laboratoire Polyvalent d’Analyses Médicales que j’ouvrirai le 1er janvier 1973. Un Laboratoire Polyvalent pratique la Biochimie, l’Hématologie, l’Immunologie, la Bactériologie,  la Parasitologie. J’occupe cette fonction pendant 12 ans, mais je la quitterai quand mon poste sera transformé à Temps Plein. La raison de mon départ : je veux rester indépendant.

Cette bonne formation pratique va m’aider à comprendre une science indispensable à ma quête : la nutrithérapie, dont les bases scientifiques ont été définies par le Dr Jean-Paul Curtay, président de la Société de médecine nutritionnelle française, membre de l’Académie des sciences de New York.

Au même moment, j’ai eu entre les mains un livre qui sera dans l’avenir le centre de mon intérêt le plus profond : « L’Alimentation ou la 3ème médecine » du médecin biologiste Jean Seignalet. Ce médecin est chef de service d’un laboratoire hospitalier à Montpellier. Ce laboratoire est spécialisé dans les analyses qui définissent la compatibilité des tissus d’un donneur d’organe avec ceux d’un receveur. Immédiatement, j’adhère à son raisonnement qui explique près d’une centaine de pathologies. En effet, tout est basé sur l’immunologie, c’est-à-dire sur le comportement des globules blancs : lymphocytes, macrophages, polynucléaires et autres cellules qui participent aux défenses immunitaires. Ma confiance vient de mon expérience vécue à Lyon, pendant deux ans, au sein de l’équipe pluridisciplinaire qui participe aux premières transplantations rénales. J’ai toujours pensé que pour avancer dans la vie, il faut croire d’abord, puis filtrer les informations, les soumettre à  l’expérience. (L’expérience, c’est la Connaissance, le reste n’est qu’information – Albert Einstein)

Pour avancer, il me faut approfondir sérieusement mes connaissances en diététique (l’alimentation), et en nutrithérapie (les compléments alimentaires). Pour cela, je vais passer en 2005 un diplôme universitaire à Besançon. La formation est bonne mais insuffisante par rapport à mes objectifs (80 h sur deux semaines). J’ai le sentiment d’un bourrage de crâne : cela ne me convient pas. Je décide de suivre à Bruxelles la formation du Dr Jean-Paul Curtay, organisée par le CERDEN (Centre Européen de Recherche pour le Développement et l’Enseignement de la Nutrithérapie). Le cycle de formation dure deux ans, il est de haut niveau, c’est 120 heures de formation avec en appui 1500 pages de polycopiés. En 2007, Jean-Paul Curtay arrête cette formation après 15 ans d’enseignement. Néanmoins, la formation continue sous la responsabilité d’un Docteur en Biochimie, Marc Brissat. Je décide de faire deux années supplémentaires. C’est pour moi comme un nouveau film avec un autre metteur en scène. Certaines séquences ont pu m’échapper avec Jean-Paul Curtay, c’est l’occasion d’approfondir la Diététique et la Nutrithérapie.

A l’issue de ces quatre années passées à Bruxelles, je suis sollicité (à 70 ans), comme enseignant pour transmettre mon expérience sur « L’alimentation ou la 3ème Médecine de Jean Seignalet ». Mon expérience vient de la prise en charge de près de 2000 patients en 8 ans, dont 50 % relèvent des pathologies décrites par Jean Seignalet.

Ce livre est  la synthèse de mon parcours.

Il s’appuie donc certes sur mon expérience, mais aussi sur celles de mes prédécesseurs. Que sommes-nous sans nos prédécesseurs ? C’est comme en Biochimie où toute molécule a un précurseur. A titre d’exemple, le précurseur du cholestérol est le groupement chimique acétate (CH3 – COO) synthétisé par nos cellules.  Le cholestérol est à son tour, le précurseur de la vitamine D, des hormones sexuelles (œstrogènes, testostérone, progestérone), de l’hormone de stress, cortisol, du coenzyme Q10 (antioxydant majeur). Cette prise de conscience nous oblige à plus de modestie et plus d’humilité.

Le but de ce livre de vulgarisation est d’aider les personnes confrontées à un problème de santé qui recherchent des informations solides et indépendantes des pressions de l’industrie pharmaceutique ou agroalimentaire.

Mon but n’est pas de convaincre le lecteur, mais de l’aider à se convaincre des travaux de Jean Seignalet. Mon but est aussi de lui apprendre à mettre en application son régime sans gluten ni laitage, le tout en m’appuyant sur mon expérience acquise en neuf ans auprès de 2 000 patients.

• Dans la première partie, je poserai les bases scientifiques du régime Seignalet. Je passerai en revue les maladies que l’on peut réduire au silence avec ce régime et j’illustrerai mo propos de cas cliniques édifiants. Certains se souviennent de leurs années de collège ou de lycée. Il y avait le cours du professeur qui apportait des connaissances, suivi de travaux pratiques qui confirmaient la théorie. Les cas cliniques exposés dans ce livre sont les preuves tangibles de l’efficacité du régime Seignalet. Ils peuvent surprendre, pourtant ils peuvent tous être expliqués scientifiquement.

• La deuxième partie sera consacrée à la pratique. Nous verrons concrètement en quoi consiste cette diététique sans gluten ni laitages et comment la mener à bien. Nous verrons aussi pourquoi il faut systématiquement y associer la prise de compléments alimentaires et pourquoi il est important de privilégier la cuisson à la vapeur douce.

Je consacre en moyenne deux heures à mon premier entretien avec un malade. Ce temps est indispensable pour connaître l’environnement de sa maladie et déceler les indices qui peuvent laisser penser que celle-ci évoluera favorablement avec le régime Seignalet. Au cours de ces entretiens, de nombreuses questions reviennent.

• La troisième partie de cet ouvrage me permet d’y répondre de manière exhaustive.

  • Si je supprime les laitages, est-ce que je risque d’être carencé en calcium
  • Est-il possible de perdre du poids avec le régime Seignalet ?
  • Le régime Seignalet peut-il apporter une solution en cas d’infertilité du couple ?
  • Peut-il être suivi sans risque pendant la grossesse ?
  • Et Chez la femme ménopausée atteinte d’ostéoporose ?

Je dédie ce livre à Jean Seignalet, décédé le 13 juillet 2013, date à laquelle je prenais en charge mon premier malade, atteint depuis 27 ans d’un psoriasis majeur qui touchait le crâne, le dos, le torse, le ventre, les bras et les jambes. Après quatre mois de respect strict des conseils inspirés de Jean Seignalet, le psoriasis a été réduit de 98%.